Quelle est la particularité de nos miels ?
Découverte de notre production
Quelles sont les étapes de la récolte du miel ?
De l’élevage des abeilles à la mise en pot du miel, nous réalisons chaque étape nous-mêmes et avec le plus grand soin.
La saison apicole commence dès le mois de mars avec l’élevage. Nous élevons nos propres reines d’abeilles, pour former des essaims, des “bébés ruches”. Nous visitons et nous prenons soin de chacune de nos colonies au fil de la saison.
À chaque fin de floraison, nous récoltons le miel que les abeilles viennent de produire. C’est-à-dire que nous allons chercher les hausses pleines de miel pour les ramener à la miellerie. L’extraction du miel est alors réalisée soit dans notre miellerie berrichone, soit dans celle de Bormes les Mimosas. Puis c’est à Bormes que le miel est mis en pot et commercialisé. On fait tout de A à ZZZ !
Notre défi,
Être au bon endroit, au bon moment
L’un des défis du métier d’apiculteur est de suivre « les miellées ». Pour obtenir du miel de lavande, par exemple, il nous faut amener nos ruches à moins de 3km des champs de lavande, juste au début de la floraison. Il nous faut ensuite récolter les hausses pleines de miel dès que ces fleurs fanent ou sont coupées. C’est ainsi que nous savons que nous avons du miel de “lavande” et pas d’une autre fleur. Nous déplaçons ainsi les ruches au fil des saisons et les floraisons pour récolter différents miels.
C’est ce que l’on appelle la transhumance. Tout comme le berger, qui cherche de verts pâturages pour ses moutons, l’apiculteur suit les floraisons pour nourrir ses abeilles, et ainsi récolter différents miels.
Cependant, nombre de nos ruches sont « sédentaires », c’est-à-dire qu’elles demeurent au même emplacement tout au long de l’année. Cette sédentarité est possible dans les environnements où les floraisons s’échelonnent harmonieusement, offrant ainsi à nos abeilles une source de butinage continue et diversifiée.
Le saviez-vous ?
La transhumance se passe la nuit. Quand le soleil se couche, les butineuses rentrent dans leurs ruches. C’est à ce moment-là que nous pouvons charger les ruches sur le camion, avec la colonie au complet. Nous voyageons vers un nouveau rucher pendant la nuit, et au petit matin, les abeilles s’éveillent tranquillement autour de nouvelles fleurs. Leur récolte continue.
Notre route du miel
L’exploitation familiale s’étend aujourd’hui du Var au Berry, en passant par le Massif Central, permettant de réaliser au fil des saisons et des floraisons différentes variétés de miel.
Cette répartition géographique nous offre une protection naturelle contre les aléas climatiques. Nous ne mettons pas toutes nos ruches dans le même rucher. Nous limitons les risques liés aux caprices de la météo : si une région est pluvieuse, le soleil sera peut-être plus clément ailleurs.
Nos ruches du Sud nous offrent les saveurs ensoleillées des miels de maquis, de garrigue et de lavande. Celles du Centre de la France nous donnent des miels originaux, comme le sarrasin et la coriandre, ou des classiques tels que l’acacia, le châtaignier ou le traditionnel miel de fleurs.
L’évolution climatique nous permet même de récolter depuis peu un miel de lavande dans le Centre, rivalisant en qualité organoleptique avec ceux du Sud. Les laboratoires d’analyse ne distinguent pas de différence entre les deux terroirs. Notre Miel de Lavande du Centre a d’ailleurs été récompensé d’une Médaille d’Or au Concours Général Agricole de 2024.
La disponibilité de nos miels reste cependant soumise aux aléas naturels, qui rythment la vie de nos abeilles et de nos terroirs.
Partout en France, nous sélectionnons des ruchers préservés, pour la qualité des fleurs environnantes : des prairies, des cultures diversifiées, des bois et forêts, ou encore des maquis denses et garrigues arides.
Nos butineuses profitent même de ruchers vue sur mer.
S'adapter pour continuer
Notre métier à l’heure du changement climatique
Le changement climatique fait partie de l’histoire de notre exploitation. En 2015, nous nous sommes installés à Bormes les Mimosas pour que nous abeilles profitent des miels de cru du sud de la France. La lune de miel a été courte. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Les évènements climatiques extrêmes deviennent récurrents : sécheresse, gelée tardive, hiver trop doux ou printemps pluvieux…
La nature change, elle s’adapte plus ou moins. Des fleurs et des cultures disparaissent du Sud, et remontent parfois plus au Nord. Comme la lavande, par exemple.
Alors, à La Butinerie, on s’adapte aussi. On travaille pour pouvoir poursuivre notre métier : prendre soin de nos abeilles et produire notre miel. On travaille davantage et plus loin, pour suivre les fleurs.
C’est ainsi qu’aujourd’hui nous avons fait l’acquisition d’une nouvelle miellerie dans le Centre de la France. Rémi, comme un berger des abeilles, s’occupe de toutes ses filles, du Sud et du Centre, au fil de la saison.
Le goût de l'aventure
« Pour être apiculteur, il faut être joueur On mise sur des miellées. Ça donne ou ça ne donne pas, selon la météo. Par exemple, s’il ne fait pas beau au moment de la floraison de l’acacia, c’est fichu. L’acacia ne va pas fleurir plus tard, la récolte est ratée pour l’année. »
La transpiration sous le voile, le poids, les positions de travail qui font mal au dos, les coups de fatigue de 3h du matin en transhumance. C’est des joies et des peines. C’est des réussites et des échecs. Pour être apiculteur, il faut aussi avoir le cœur bien accroché !
Finalement, qui fabrique le miel ?
Nous, apiculteurs, nous récoltons les fruits de la nature et du travail des abeilles. Le goût et la couleur des miels viennent uniquement des fleurs butinées par les abeilles. Nous, on élève nos abeilles, nous en prenons soin tout au long de l’année, nous sélectionnons des paysages préservés, pour qu’elles trouvent de quoi se nourrir et nous produire de délicieux miels. Être au bon endroit, au bon moment, c’est cela notre métier.
La seule chose que l’on peut apporter au miel, c’est se texture. A La Butinerie, depuis des années nous affinons notre savoir-faire pour rendre notre miel crémeux. Lorsque les abeilles le produit, le miel est liquide. Puis, avec le temps, il a tendance à cristalliser et ce phénomène est tout à fait naturel. Si les textures cristallisées ne plaisent pas toujours, la texture crémeuse fait l’unanimité. Grâce à un procédé d’ensemencement tout à fait naturel, nous pouvons donner à nos miels une texture douce et crémeuse tout à fait irrésistible.
